Violences conjugales : 13 085 victimes accompagnées durant le confinement

Mains croisées
 
Pendant le confinement, les 130 associations du Réseau France Victimes ont accueilli 33 426 victimes toutes infractions confondues, et sont restées fortement mobilisées dans la lutte contre les violences conjugales, en hausse de 12 % durant ces 2 mois par rapport à 2019.
 

 

De nouveaux dispositif pour permettre la prise en charge des victimes de violences conjugales 

Les mesures de confinement ont rendu difficile la prise en charge en direct des victimes de violences conjugales et augmenté le nombre de faits. Afin d'assurer leur accompagnement durant cette période, les associations locales de France Victimes ont maintenu un accès par téléphone, visio et mail, une mobilité en cas d'urgence, et se sont adaptées en prenant part à des dispositifs innovants : 

  • coordination avec les cellules d’urgence médico-psychologiques (CUMP) et la Croix Rouge ;

  • déplacement dans les tribunaux judiciaires ou à domicile pour un Téléphone grave danger (TGD) ;

  • création des astreintes de nuit pour les violences conjugales ;

  • fourniture d'une aide financière d’urgence, des bons de taxis ou des kits de 1ère nécessité ;

  • participation à des permanences éphémères dans des centres commerciaux.

Les associations locales ont ainsi pris en charge 13 085 victimes de violences conjugales, dont 7 400 (soit 57 %) sont des nouvelles victimes.

10 003 victimes ont subi des violences physiques. 415 sont suivies pour viols ou agressions sexuelles, 959 pour menaces, 754 pour harcèlement.

 

Focus sur les permanences en centres commerciaux

Du 17 mars au 12 mai, 115 personnes ont été accueillies par des professionnels du Réseau France Victimes sur 22 départements. 24 associations France Victimes ont participé à ces permanences et, à l’issue d’un premier entretien d’écoute et de soutien, ont pu orienter les victimes vers les forces de sécurité intérieure, une solution d'hébergement, ou tout autre service nécessaire. 

Ces permanences ont également permis de communiquer sur l'existence des associations d'aide aux victimes et certaines d'entre elles se maintiennent après le confinement.