Le 15 juin a lieu la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées. Ces victimes, particulièrement vulnérables, n'ont pas toujours les moyens de signaler les faits qu'ils.elles. ont subi.
Les seniors victimes de maltraitances et de violences ne peuvent plus être des « sous-citoyens » !
Les seniors ne pouvant pas toujours se rendre à la police ou à la gendarmerie pour porter plainte, leurs droits sont de facto sous-représentés.
À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées, la fédération France Victimes souhaite alerter sur cette situation et réfléchit à des solutions pour leur permettre de s’exprimer et d’être mieux accompagné.e.s par les associations d’aide aux victimes.
Le Réseau France Victimes a accompagné en 2019, près de 20 000 seniors (+ 65 ans) victimes, 2 400 de violences intrafamiliales et 154 seniors victimes de violences dans des établissements. Durant le confinement, la Fédération n’a pas constaté d’augmentation. Ces chiffres sont sans doute trompeurs, puisque les seniors sont très peu informés et n’ont pas toujours les moyens de signaler les faits dont ils.elles. sont victimes, en particulier dans les établissements pour personnes âgées.
C’est pourquoi France Victimes propose :
- de rendre obligatoire une information visible dans les lieux accueillant les personnes âgées (établissements, Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC), association de seniors…) avec un numéro d’appel pour signaler les faits dont elles sont victimes ;
- de rendre obligatoire la nomination et la formation des référents « victimes » qui serait habilités à signaler des faits et à recueillir des révélations du résident, de sa famille, ou de membres de l’établissement, et à mettre en place, si le cas le nécessite, une mise sous protection urgente ;
- de rendre systématique une demande d’évaluation des besoins spécifiques de protection de la victime âgée suite à un dépôt de plainte ou un signalement.
La fédération France Victimes est particulièrement sensible aux violences à l’encontre des seniors, qui doivent pouvoir être reconnus et pris en charge comme chaque citoyen.
Elle travaille dans cet objectif avec les services ministériels. Elle met également aujourd’hui en place un groupe de travail sur l’adaptation des politiques publiques d’aide aux victimes à ces personnes âgées, afin de leur permettre d’être accompagnées comme toute autre personne victime de manière adéquate.