Malgré les mesures de confinement qui occasionnent la fermeture des lieux d'accueil et la baisse de l'activité judiciaire, les associations du Réseau France Victimes se sont adaptées et ont mis en place un plan de continuité des activités.
L'aide aux victimes ne s'est pas arrêtée et le Réseau France Victimes reste disponible pour celles et ceux qui en ont besoin.
Le nombre de nouvelles victimes en hausse
Le nombre de nouvelles victimes prises en charge chaque jour par les associations France Victimes est en hausse, notamment en matière de violences conjugales.
Entre le 17 mars et le 16 avril 2020 inclus, le Réseau des associations France Victimes a accompagné 17 546 victimes, dont 6 954 victimes de violences conjugales (agressions sexuelles, violences physiques menaces, harcèlement...) et 1 365 mineurs, parmi lesquels 568 sont victimes dans le cadre familial.
En 31 jours, ce sont plus de 31 982 entretiens, qui ont eu lieu, dont :
- 4 944 entretiens d'écoute
- 18 150 entretiens à dominante juridique
- 6 790 entretiens à dominante psychologique
- 1 602 entretiens à dominante sociale
Les appels au 116006 sont également en hausse régulière. Les écoutants ont pu traiter plus de 1 769 situations
Des dispositifs innovants pour accompagner les victimes durant le confinement
Afin d'assurer la prise en charge des victimes durant cette période de confinement, les associations locales ont adapté leurs pratiques pour le public. Par exemple :
- ouverture de lignes dédiées Covid-19 ;
- tenue de permanences éphémères dans les centres commerciaux dans plusieurs enseignes (Auchan, Super U, Casino ou Leclerc) ;
- création d'astreintes de nuit pour les violences conjugales ;
- proposition d'émissions de radios dédiées au public victime ;
- liens directs avec les cabinets médicaux ;
- distribution de kits de 1re nécessité pour les femmes victimes ;
- mise en place d'aides spécifiques avec le département.
Les associations France Victimes mobilisées pour les urgences
Les associations France Victimes restent également mobilisées pour les urgences. Elles sont principalement mobilisées pour les comparutions immédiates en violences conjugales, pour des mesures d'évaluation des besoins de protection (EVVI), et des remises de Téléphone Grave Danger. 67 % des associations ont remis au moins 1 TGD depuis le début du confinement.