Une coordination avec les forces de l'ordre pour lutter contre les violences conjugales

 

7.03

 

À l'occasion de l’Étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple pour l'année 2018, réalisée par la Délégation aux victimes des directions générales de la police nationale et de la gendarmerie, le Ministère de l'Intérieur a rédigé un communiqué de presse portant sur les actions des forces de l'ordre en matière d'aide aux victimes de violences conjugales.

 

L'étude montre qu'en 2018, 149 personnes sont décédées sous les coups de leur partenaire ou de leur ex-partenaire de vie (contre 151 en 2017). Parmi ces victimes, on dénombre 121 femmes (contre 130 en 2017), et 28 hommes (contre 21 en 2017).

Pour lutter contre les violences conjugales, les forces de l’ordre ont mis en œuvre divers dispositifs destinés à prévenir ces violences et à favoriser une meilleure prise en charge des victimes. Ces policier.e.s et gendarmes spécialisé.e.s travaillent notamment en partenariat étroit avec d’autres professionnel.le.s présents dans les services : « 261 intervenant.e.s sociaux en commissariat et en gendarmerie, 73 psychologues (au sein de la police nationale) et des permanences d’associations au sein d’unités de gendarmerie et de commissariats de police, assurées par des professionnel.le.s (juristes, assistantes sociales,…), dans le cadre de conventions nationales avec France Victimes, la Fédération Nationale des Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (FNCIDFF), la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) et d’autres associations locales. »

 

France Victimes et les forces de l’ordre

Comme indiqué sur le site du ministère : "À l'occasion de chaque dépôt de plainte contre X pour les faits graves, un formulaire d'aide aux victimes est remis au plaignant ou à la plaignante par l’agent procédurier pour lui signaler l'action du Réseau France Victimes et lui fournir les coordonnées des associations d'aide aux victimes ou des services sociaux".

France Victimes dispose de plus de 200 permanences d'association d'aide aux victimes dans les brigades de gendarmerie et commissariats de police. Nous travaillons également avec les référent.e.s violences conjugales dans des commissariats, les délégué.e.s droits des femmes...

Les associations France Victimes, portant le dispositif du Téléphone Grave Danger (TGD) en majorité et évaluant les besoins spécifiques de protection des victimes (EVVI), travaillent aussi sur le terrain en étroite collaboration avec les forces de l’ordre.

 

Le Réseau mobilisé dans la lutte contre les violences conjugales

France Victimes prépare le Grenelle du 3.9.19 organisé par Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Avec 48.779 femmes victimes de violences conjugales aidées par le Réseau France Victimes en 2018, les associations France Victimes ne cessent de se mobiliser pour que ces femmes aient des services adaptés et de haute qualité, leur permettant une prise en charge globale et pluridisciplinaire.

Par cette forte volonté de promouvoir et de développer l’aide et l’assistance aux victimes de violences conjugales ou d’agressions de tous types sur le territoire français, de nombreux projets innovants ont été mis en place.

 

  • Exposition Portraits de femmes « Sortir du silence »

Réalisée à l’initiative du CIDFF Meuse - France Victimes 55, l’exposition rend hommage à des femmes victimes de violence et à leurs histoires de vie. Celle-ci est constituée de portraits photographiques de ces femmes et de panneaux « messages-témoignages », qu'elles ont réalisées elles-mêmes. Des ateliers collectifs ont été mis en place ainsi que des temps en individuels afin que ces femmes, avec l'aide des professionnel.le.s, puissent confectionner ces panneaux et les personnaliser pour traduire les messages qu'elles souhaitaient délivrer. En parallèle, cette exposition a été présentée à des personnes condamnées.

 

  • Un coffre-fort numérique à disposition des victimes de violences répétées

Ce projet, porté par la Fédération, a pour ambition d’être une application disponible sur ordinateur et également sur smartphone. Il permettra à ces personnes victimes de pouvoir stocker en toute sécurité tout élément relatant les violences qu'elles subissent tels que des photos, vidéos, enregistrements audios ou des notes de textes qui pourront être enregistrés, constituant ainsi une pluralité d’indices pour les forces de l’ordre. L’application informera également la personne victime sur les démarches à suivre et les accompagnements possibles.

 

  • « La mobilité un enjeu clé pour les femmes victimes de violences »

Dans le département du Bas-Rhin est mis en place des bons de transport pour les femmes victimes de violences et leurs enfants. Coordonné par l’association VIADUQ - France Victimes 67, ce dispositif consiste à organiser et assumer financièrement le déplacement des femmes victimes de violences en particulier en milieu rural et permettre leur déplacement pour un hébergement d’urgence, une mise à l’abri, une audience au tribunal, un examen médico-légal…

 

  • Ateliers de défense de soi

Plusieurs séances, encadrés par des psychologues et sportifs, sont offertes à des femmes victimes de violences conjugales ou d’agressions de tous types par l’association AVEMA dans l’Ain. Ces ateliers leur ont permis, au travers du réinvestissement de leur corps et leur énergie de vie, une meilleure affirmation de soi et une prise de conscience dans leur capacité à ne pas se soumettre à l’autre.

 

 

Le 116006, numéro national d'aide aux victimes, disponible pour toutes les personnes victimes de violence 7j/7 de 9h à 19h (service et appels gratuits). 850 lieux d'accueil France Victimes vous accueillent sur tout le territoire. Les associations France Victimes vous accompagnent dans votre dépôt de plainte, vous informent sur vos droits et vous aident tout au long de votre reconstruction.