Conférence des Présidents France Victimes 2025

Capture décran 2025 12 30 à 13.01.23

 

Le samedi 13 décembre s’est tenu un événement très important et attendu dans la vie démocratique du Réseau France Victimes : la Conférence des Présidents, qui a réuni une centaine de participants, élus et directions, sous un format hybride : la moitié était présente dans les locaux de la Fédération, et l’autre à distance, en visio. 

La matinée a été consacrée à des échanges avec Mme Claire LIAUD, Cheffe du SADJAV, sur les finances et orientations budgétaires du ministère de la Justice pour 2026 : Ségur, recentrage sur l’activité dite Justice (et notamment les BAV), etc. 

De nombreux participants ont évoqué leurs réalités de terrain : des demandes partenariales toujours plus importantes, sur un temps bien plus large que celui judiciaire, des accompagnements plus longs, des surcharges de travail persistantes dans les structures, des incompréhensions sur les critères d’attribution des subventions par les cours d’appel face à un volume d’activités sans cesse rapporté et justifié. Capture décran 2025 12 30 à 13.05.31

 

Ce temps de discussions animées et de travail, est toujours très apprécié. 

L’après-midi, des sujets internes au Réseau ont été abordés, tels que :

- le déploiement sur les territoires des partenariats avec les Associations Départementales des Maires de France, pour la prise en charge des élus victimes et de leurs familles, 

- l’alerte portée par la Fédération, aux côtés de Citoyens et Justice, concernant une expérimentation du ministère de la Justice à venir, visant à confier les enquêtes sociales rapides aux SPIP, au détriment des associations, porteuses de ces mandats de longue date, de nature à fragiliser profondément l’ensemble du secteur socio-judiciaire et à faire peser, par ricochet, un risque majeur sur l’accompagnement des victimes, la moitié des associations du Réseau étant « double champ ». 

- l’identification de chaque structure associative sous la même bannière « France Victimes » : actuellement, 34 % des AAV ne se sont pas du tout appropriées le nom. Les autres l’ont soit pris en totalité, soit, pour plus nombreuses encore, l’ont ajouté à leur nom d’origine : beaucoup parmi elles soulignent les bienfaits suivants : notoriété nationale, reconnaissance institutionnelle, crédibilité forte auprès des institutions, identification locale forte avec des partenaires qui comprennent que les AAV France Victimes travaillent de la même façon, avec les mêmes valeurs, ce qui est une plus-value.

- ou encore les impacts d’une organisation régionale plus marquée, l’anticipationautour des « grands procès », qui concernent chaque année toujours plus d’associations dans le Réseau. 

Cette journée a été jalonnée par des interventions nourries et structurées de la part des Présidents et Directions présents. 

Il en ressort des inquiétudes persistantes et évidemment légitimes, malgré la force et la solidarité d’un Réseau professionnel profondément engagé dans l’accompagnement des personnes victimes depuis plus de 40 ans. 

Prochains rendez-vous le 25 avril pour l’Assemblée Générale de France Victimes, puis le 1erjuin, à Paris, pour les 40 ans de la Fédération.