Bilan de 4 mois d'expérimentation de la plateforme Mémo de Vie

MdV

 

Depuis son lancement le 23 novembre 2020, la plateforme Mémo de Vie comptabilise 10 000 visiteurs, 1050 comptes créés, 2200 événements enregistrés par les utilisat.eur.rice.s, 3 000 fichiers enregistrés dans l’espace de stockage, 10 minutes de temps moyen par session. 400 professionnels de terrain ont été formés à l’outil dans les ateliers de présentation d’une heure. 50 000 supports de communication print ont été commandés.

Des chiffres qui témoignent de l’utilité de ce service dont la vocation est de permettre aux victimes de prendre conscience des violences qu’elles subissent, soutenir leur mémoire, sécuriser leurs données sensibles, et accéder aux contacts et informations utiles.

Après 4 mois d’expérimentation et grâce aux retours des victimes et professionnel.le.s via les territoires pilotes, Mémo de Vie s’est dotée de nouvelles fonctionnalités en complément de celles déjà existantes (le journal de bord, l’espace de stockage sécurisé, la bibliothèque de ressources, les contacts utiles) et procède à plusieurs améliorations :

  • Le répertoire : permet aux victimes d’ajouter leurs propres contacts (amis, famille, témoins, mais également policiers, juristes, psychologues, avocats) au sein d’un répertoire, afin de conserver et de retrouver depuis n’importe quel appareil le numéro de téléphone, les adresses mail et postales ou tout élément de contact utile.
  • La corbeille : conserve les éléments supprimés pendant 30 jours et permet aux victimes de récupérer des données qu’elles auraient supprimées sous la contrainte et qu’elles regretteraient d’avoir supprimé d’elles-mêmes.
  • Autres évolutions :

○ Possibilité d’indiquer dans un champ dédié le lieu, les témoins et le contexte d’un événement décrit dans le journal : des éléments qui peuvent s’avérer précieux dans le cadre d’enquête.

○ Mise en place d’une barre de recherche dans l’espace sécurisé pour retrouver plus facilement ses documents, photos, vidéos et audios (par nom, date ou format).

○ Ajout de visuels et pictogrammes, pour que la plateforme soit toujours plus facile à utiliser et à comprendre, notamment pour les personnes maîtrisant peu le français.

○ Pour favoriser la prise de contact avec une ressource extérieure, si une victime ajoute plusieurs événements dans son journal où il.elle indique se sentir en danger, la plateforme lui propose d’en parler à un.e professionnel.le et d’aller consulter les contacts utiles.

Portée par la fédération France Victimes, Mémo de vie est le fruit d’une co-construction menée avec des victimes et pilotée par Share it dans le cadre de la Grande Cause “Stop aux violences faites aux femmes” menée par Make.org. La plateforme a été développée par Accenture, conçue grâce aux consultants de Wavestone, Axance, Devoteam et EY. Cette plateforme a vocation à accompagner des femmes victimes de violences, pour les aider, grâce à une plateforme numérique, à sortir de l’isolement, sécuriser des documents, s’informer et appeler à l’aide.

Elle est placée sous l’égide du ministère de la Justice (vidéo) et financée également par le CIPDR et le ministère de l’égalité entre les femmes et les hommes.